Plusieurs médias français, comme BFMTV, Le Monde, l’Humanité, et Midi-Libre examinent l’augmentation inquiétante des taux de suicide en France, en particulier chez les jeunes femmes, suite au Le 6ème rapport de la Drees, sorti le 25 février dernier, qui révèle un doublement de ce taux entre 2015 et 2022 chez les femmes de moins de 25 ans, ainsi qu’une hausse des hospitalisations pour automutilation.
Ce dernier rapport se consacre à l’étude des tendances des comportements suicidaires, en mettant l’accent sur le mal-être croissant chez les jeunes femmes et les enjeux liés à la fin de vie. Il est dédié à Michel Debout, figure marquante de la prévention du suicide et l’un des principaux artisans de la création de l’ONS et président fondateur de l’UNPS.
Il documente précisément l’impact des conduites suicidaires sur la population française, leurs tendances, et les inégalités face au risque suicidaire. Il souligne la nécessité d’adapter les politiques de santé pour mieux répondre aux besoins des personnes vulnérables.
Le rapport aborde aussi la question de l’AAM, un sujet qui interpelle les acteurs de la prévention du suicide, en incluant une description des dispositifs existants dans le monde et questionne les articulations entre une éventuelle loi sur l’AAM, les dispositifs d’accompagnement de la fin de vie existants, et la politique de prévention du suicide.
Il présente les chiffres de mortalité les plus récents et les tendances en France et en Europe, tout en soulignant les évolutions préoccupantes chez les jeunes femmes et les personnes âgées de 85 ans ou plus. Il met en lumière l’évolution des méthodes de comptabilisation des décès, grâce aux efforts du CépiDc et de la Drees, qui permettent de réduire les délais de mise à disposition des données de cause de mortalité.
Ce rapport utilise les termes gestes auto-infligés au lieu de tentatives de suicide pour mieux refléter la réalité décrite par les données de référence. Il propose un bilan des méthodes d’estimation des GAI en population générale et présente les principales tendances observables, en se concentrant sur les inégalités sociales de santé chez les jeunes femmes.
Enfin, le rapport inclut onze fiches rédigées par des membres de l’ONS, qui offrent des éclairages spécifiques sur les conduites suicidaires et la santé mentale de la population. Ces fiches abordent divers sujets tels que l’évolution des tentatives de suicide et des pensées suicidaires, les plans de prévention auprès de groupes spécifiques, et les initiatives de postvention pour les personnes endeuillées par le suicide d’un proche.